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Les quatre diplômés devant l' Université d'Avignon.
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Châteaurenard

À Châteaurenard, le diplôme en bout de cours

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Quatre élèves suivant des cours du soir au Secours Catholique de Châteaurenard ont obtenu leur diplôme d’études en langue française (DELF). Une étape importante pour la suite de leur parcours et une réussite pour l’équipe des bénévoles. 

Christine Goavec, responsable de l'initiation au français langue étrangère dit (FLE) du Secours Catholique de Châteaurenard, ne peut contenir sa fierté en parlant des quatre jeunes adultes qui viennent d'acquérir avec succès leur diplôme d’études en langue française (DELF). Ces élèves, dont elle avait identifié le potentiel avant de les inscrire, ont relevé avec détermination le défi. Jessica Y et Jessica G, Gilda, et Mohammed, respectivement Équatoriennes, Espagnole et Marocain se sont attelés chaque vendredi de 18h30 à 20h30, après leur journée de travail en milieu agricole, à la préparation de cet examen. « Je leur ai donné beaucoup de devoirs », précise leur professeur, qui avoue être plutôt sévère.
Le coût des inscriptions a été pris en charge par le Secours Catholique : « Cette initiative s’inscrit vraiment dans une logique de travail sur la longueur et d’intégration, souligne Christine. Étudier pour le DELF, a permis à ces jeunes de se projeter dans l’avenir, professionnellement, mais aussi d’acquérir de la confiance en eux. Ils étaient émus de cette réussite. » Mohammed confie en effet : « Ma famille est fière de moi, c'est mon premier diplôme. » 

Citation

Mon père l'a annoncé à tous ses collègues et ils veulent tous prendre des cours. Je vais peut-être pouvoir quitter l'agriculture pour être dans un autre monde.

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Jessica G., équatorienne, qui vient d'obtenir le DELF, niveau B1
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Pour les préparer au grand jour, Christine a recréé les conditions d’examen en classe, ce qui n’a pas empêché les élèves d’être intimidés au moment de passer la porte de l’université d’Avignon où se tenaient les épreuves écrites et orales. « J’avais aussi peur qu’eux », confie-t-elle. Les résultats ont finalement récompensé leur assiduité avec une moisson de trois diplômes niveau B1 et d'un diplôme niveau A1. « Le niveau B1 permet d’accéder à des formations diplomantes vers des emplois autres que ceux liées à l’agriculture dont les conditions de travail sont très difficiles », commente Christine.
« Mon père l'a annoncé à tous ses collègues et ils veulent tous prendre des cours, explique Jessica G. Je vais peut-être pouvoir quitter l'agriculture pour être dans un autre monde ». Jessica Y, espère trouver « un autre travail plus stable. » Gilda va chercher maintenant une formation pour poursuivre ses études de coiffeuse commencées en Espagne.

 Le succès de cette initiative donne aussi des ailes et des idées au groupe de sept bénévoles qui encadrent un soir par semaine une quarantaine d’élèves, pour la plupart travailleurs agricoles.
« Il faut vraiment souligner l’engagement incroyable de cette équipe », s’enthousiasme Christine. Il y a une vraie dynamique qui va nous permettre de travailler sur des objectifs motivants pour tous à la rentrée. »  Première étape : l'équipe vient de créer un "Diplôme d’excellence FLE" afin de valoriser le travail fourni tout au long de l’année par les élèves.