Une halte à Arles pour les marcheurs de l'Isère
Les marcheurs de l’Espérance de l’Isère ont été accueillis à Arles lundi 19 septembre par les bénévoles de l’équipe locale du Secours Catholique, un soleil magnifique et le mistral. Une étape conviviale avant de démarrer un pèlerinage de 10 jours sur le chemin de Compostelle. Arrivée prévue le 29 septembre à Lodève dans l'Hérault.
« L’isère c’est un coin de marcheurs », explique Marie-Noël, animatrice, attablée dans la salle d’accueil du Secours Catholique d’Arles avec ses compagnons de voyage. C’est aussi apparemment un coin où on aime le fromage : plusieurs morceaux plus ou moins coulants circulent à vive allure entre les convives. Khaled précise que le fromage a été offert par un commerçant grenoblois touché par leur projet. Un beau geste qui entraîne un casse-tête logistique : comment conserver le fromage pendant 10 jours sur la route ?
Les marcheurs de l’Isère, ont prévu de parcourir cette année 170 kilomètres sur le chemin de Compostelle, d’Arles à Lodève, via Tolosana, du 20 au 29 septembre. Un trio de marcheuses, dont Brigitte la présidente de la délégation, va se relayer à chaque étape pour transporter en voiture les plus gros bagages avant de rejoindre le groupe et continuer à pied. Henri, un des responsables de l'équipe d'Arles, accepte d'ailleurs gracieusement de prendre le volant lui-même, le lendemain, afin que tous puissent aller du même pas jusqu'à Saint-Gilles.
« quand je marche, je me sens vivre »
Marie Noël et Fred faisaient déjà partie du groupe qui a complété de 2005 à 2012, un des itinéraires menant à Saint-Jacques de Compostelle. D'autres, comme Thérésa, ont participé, au pèlerinage du Mont Saint-Michel, avant la pandémie. « C’était un défi personnel. En tant que bénévole au Secours Catholique, je me sentais bien dans cette famille et je savais que je serais soutenue, se souvient-elle. Lorsque je marche, je me sens vivre, je me sens exister. Cela m’a motivée pour repartir et partager de nouveau ensemble cette belle expérience, dans des conditions “rustiques“ ! »
Pour les plus jeunes, ce pèlerinage est souvent une première expérience vécue avec le Secours Catholique. Feliciano, qui vient d’Angola, explique en anglais qu’il s’est inscrit parce qu’il espère rencontrer de nouvelles personnes et créer des liens. « C’est aussi un moment de ressourcement qui va me permettre de faire le point sur ma vie », ajoute-t-il.
Le lien intergénérationnel
De tous les liens qui unissent les pèlerins, c'est le lien intergénérationnel qui s'affirme d'emblée. Il suffit d'écouter Carmen, une des doyennes de l'équipe, parler de sa rencontre avec Dankas, jeune réfugié guinéen, très actif dans le monde associatif grenoblois. Ou encore Khaled qui s'amuse à présenter Fred, comme son « petit-fils de coeur ».
Les différences physiques, d’âges ou de préparation sont d'ailleurs compensées par la motivation sans faille des marcheurs. « En partageant le même but et le même projet avec beaucoup de tolérance, de bienveillance et courtoisie, on peut aller loin, assure Khaled. Le chemin de Compostelle est magique, il vous emmène loin, loin, loin… »
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