À Aix, les mercredis appartiennent aux enfants studieux

Tous les mercredis, l'antenne aixoise du Secours Catholique ouvre ses portes à une soixantaine d’enfants encadrés par plus de trente intervenants qui animent l’accompagnement scolaire. Un bel effort d’organisation quand il faut respecter des mesures sanitaires strictes. Motivés, les familles et les bénévoles se sont adaptés. 

Cahiers et trousses sur les tables, cartables au pied des chaises : chaque mercredi, les locaux de la délégation prennent un coup de jeune. Les élèves du primaire le matin, et du secondaire l’après-midi, s’installent dans les salles avec les intervenants, chaque groupe se tenant à distance réglementaire de l’autre. Comme à l’école, tout le monde porte le masque.

Chaque bénévole prend en charge deux enfants. « Je m’occupe de l’aide du français pour deux collégiennes, l’une en 4e, l’autre en 6e. Les séances durent une heure par élève, explique Juliette une jeune bénévole. Nous gardons les mêmes élèves tout au long de l’année scolaire. Cela permet de créer un lien avec elles pour les aider à aller de l’avant et pallier les lacunes. »

Lorsque le premier confinement est entré en vigueur en mars 2020, le Secours Catholique a dû fermer et donc interrompre ses activités. Les équipes ont alors tenté, en gardant le contact avec les enfants, d'assurer un minimum de suivi, mais cela s’est avéré difficile. « On a vu que certains risquaient de perdre leur assiduité ou de régresser en lecture par exemple », se souvient Évelyne une des deux responsables de l’accompagnement scolaire. Il est très vite apparu aussi que peu d’élèves étaient correctement équipés pour travailler en ligne. Manque de matériel ou de compétences numériques à la maison, mauvaise connexion : les inégalités liées à l’accès au numérique étaient aussi criantes qu’inquiétantes. 

Un protocole sanitaire a été alors mis en place et grâce à la mobilisation de tous, l’accompagnement scolaire a accueilli de nouveau les enfants. D’abord en juin puis, après les vacances scolaires, dès la rentrée de septembre, dans l’enthousiasme général. « C’était formidable de voir les familles et les bénévoles aussi motivés », confie Evelyne qui a rejoint le Secours Catholique il y a 11 ans . « Il y a des enfants extrêmement déterminés malgré de grosses difficultés, certains qui ne veulent plus partir à la fin du cours, et il y a ceux que l'on suit depuis des années et qui étudient à l' université ou en classes préparatoires aux concours. C’est très encourageant. »

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