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Olivier Fantone trouve ses marques à la délégation.
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Bouches-du-Rhône

Entretien avec Olivier Fantone, délégué du Secours Catholique d'Aix/Arles

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Olivier Fantone a pris ses fonctions en début d'année, conscient des défis que les équipes qu'il accompagne, doivent aujourd'hui relever pour répondre au mieux à toutes les formes de pauvreté sur le territoire.

 

Quelles raisons ont motivé votre candidature à la délégation d’Aix/Arles ?

Après huit ans comme délégué du Vaucluse, j’ai réfléchi à mon évolution au sein du Secours Catholique car je suis très attaché à cette maison et à ses projets.
Je connaissais la délégation d’Aix/Arles. J’avais déjà pu constater la diversité des actions des équipes locales, la qualité de leur l’engagement. Cela me donnait l’envie de piloter et de travailler avec une équipe de ce niveau, qui a la capacité  de  porter  des projets importants et innovants dans la durée, de mener des actions quotidiennes auprès des plus démunis, d’en créer de nouvelles, de porter la parole des plus pauvres. À mon arrivée, j'ai été frappé par la  forte cohésion de la délégation et son dynamisme. Cela a permis au réseau de continuer à travailler et avancer pendant cette période difficile.

 

Quelle est l’origine de votre engagement avec le Secours Catholique ? 

Je suis né et j’ai vécu longtemps à Marseille. J'ai fait une partie de mes études à Aix-en-Provence. C’est par le biais de mon engagement dans le scoutisme à Marseille  chez les Scouts et Guides de France, et lors de tournées de rues menées et organisées le dimanche soir, que j’avais été contacté par le bureau de la délégation de Marseille. On m’avait demandé de porter les actions des Vacances Enfance Jeunesse. 
J'ai continué le scoutisme même lorsque j'étais salarié au Secours Catholique. J’ai également fait partie de l'équipe nationale des Scouts et Guides de France dans le domaine du développement du réseau d’adultes, pendant quelques années.

 

Vous venez de prendre vos fonctions à la délégation. Quelles sont vos priorités ?

Ma première priorité est d’aller à la rencontre de l’ensemble des équipes, des bénévoles qui sont sur le terrain et à la délégation. Une tournée qui me permet de découvrir ce qui se fait, les attentes des équipes, et c’est à partir de ces éléments que l’on mènera ou pas des actions ou projets… Il va se dérouler plusieurs mois avant de porter quelques changements que ce soient. Je n’arrive pas pour tout changer !

Ma deuxième priorité sera de travailler sur les enjeux du territoire, avec les institutions publiques, nos voisins. Des questions se posent aujourd’hui sur la nouvelle organisation de la métropole Aix/Marseille. Tous ces enjeux-là ont un impact sur la vie des personnes que le Secours Catholique accompagne. Que dit le SCCF (Secours Catholique-Caritas France,ndlr) de ce qui se vit là, quel va être son rôle « d’huile dans les rouages » pour que les plus précaires ne pâtissent pas d’enjeux politiques et d’une organisation institutionnelle ? Il faut définir notre posture pour répondre au mieux aux formes de pauvreté sur l’ensemble du territoire de la délégation. Avec le réseau, il nous faut trouver de nouvelles réponses, approches et  actions.

 

Quelle touche personnelle espérez-vous apporter à la délégation ?

Je ne suis pas sûr d’apporter une ambiance fraternelle nouvelle, puisqu’elle existe déjà. Ce que je vais apporter c’est ma fraternité. C’est marquant dans cette délégation. La fraternité : il y a quelque chose qui reconnaît l’autre comme un frère. Je sais que c’est la patte de Christian, (son prédécesseur, ndlr).  Ce sentiment où tout le monde à sa place, où tout le monde peut se reconnaître dans le regard de l’autre. Je vais apporter mon regard mais je ne changerai pas cela.

 

En dehors de votre engagement au Secours Catholique, quels sont vos centres d’interêt ?

Avec mon épouse Marie, nous sommes engagés en Église. Marie est déléguée nationale de l’ACI (Action catholique  des milieux indépendants ) pour une mission d’animation de réseau. Nous avons aussi une passion partagée pour les BD ; nous les dévorons à tel point que cela commence à poser des problèmes de stockage. J’ai une autre passion, la photographie. J’ai toujours dans mon sac un appareil photo n’étant jamais satisfait des photos prises avec les smartphones. Je jardine aussi mais je n’ai pas vraiment la main verte, j’essaye de fleurir notre petit jardin !

 

Vous êtes aussi membre du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE). Quel est votre rôle ?

J'y représente un syndicat des salariés. Ce conseil remet des avis au Premier ministre pour tout ce qui concerne les politiques et lois de lutte contre la pauvreté. Il a aussi une mission d'observatoire de la pauvreté et des conséquences de ces politiques avec un Conseil scientifique, et de recherche et réflexion en remettant des avis et des propositions au Gouvernement. Je participe actuellement à des travaux qui démarrent sur l'accompagnement vers l'insertion professionnelle et sociale, l'égalité de chances et l'accès au logement. 

 

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Auteur et crédits
© Secours Catholique - Aix/Arles