Yapagaspi, un allié naturel pour les Cafés fraternels
Le réseau des Cafés Fraternels, mis en place par le Secours Catholique d’Aix-en-Provence, compte un nouveau partenaire, l'épicerie à petits prix YAPAGASPI. Malo et Maeva, les jeunes entrepreneurs qui ont lancé ce commerce éthique, ont sélectionné des articles qu'un client peut acheter pour une personne en difficulté.
A l’entrée de la boutique, un présentoir rouge vif KitKat, a été reconverti en stand Cafés fraternels. Pâtes, papier toilette et autres produits de première nécessité ont été déposés par des clients, après achat, pour être récupérés par ceux qui en ont besoin.
Un geste de générosité simple qui nourrit le principe des Cafés fraternels. Cette initiative lancée par les bénévoles du Secours Catholique d’Aix en mai dernier, est elle-même inspirée du Café suspendu italien : on paie deux cafés, on en consomme un et l’autre est mis de côté pour une personne qui ne peut pas se l’offrir.
YAPAGASPI est la première épicerie à venir grossir la liste de boulangeries, bars et établissements de restauration rapide faisant partie de ce réseau.
Maeva et Malo, deux amis d’enfance, désormais associés, ont assuré la visibilité de la démarche des Cafés fraternels dans leur magasin. « On a décidé de placer le présentoir là où on le voit tout de suite, explique Maeva. On a sélectionné dix articles qu’on a étiquetés clairement pour décrire le principe et on a relayé des visuels sur les réseaux sociaux. »
L’accueil a été positif. Maeva raconte qu’un jour où elle expliquait le système à une étudiante, des clients faisant la queue à la caisse, sont retournés en rayon prendre des produits supplémentaires pour faire des dons. « Au début, on a eu peur que ça ne marche que dans un sens car les gens hésitaient à se servir, se souvient Maeva. Nous avons donc fait beaucoup d’information, dans les magasins, les deux premières semaines. Maintenant c'est rôdé ! » Elle poursuit d'un ton enjoué : « Ce que j’aime dans le système, c’est que les gens peuvent prendre quelque chose discrètement, ou, s’ils le désirent, en nous racontant leurs difficultés, on est aussi là pour ça. »
Un épicerie de quartier
Si YAPAGASPI est un partenaire idéal pour le réseau des Cafés fraternels, c'est aussi grâce au dynamisme et à l'éthique de Maeva et Malo. Ces derniers ont travaillé dur pour réaliser leur projet professionnel. « Il a fallu chercher des financements et un lieu, explique Malo, mais aussi développer des partenariats de confiance avec les fournisseurs pour pouvoir proposer des produits à prix réduits mais de qualité. »
Pour les produits frais, les deux jeunes gens ont contacté des plateformes qui récupèrent, par exemple, des œufs trop petits pour être mis en boîte ou des légumes aux formes certes amusantes, mais hors normes.
Le magasin a ouvert au printemps dernier, dans un local situé en face du parking de la gare SNCF, à pied des facultés d’Aix-en-Provence. « Nous comptions bien sûr fonctionner avec les étudiants mais très vite notre magasin est aussi devenu une épicerie de quartier, avec une clientèle plus aisée qui vient tous les jours », constate Malo. Comme, par exemple, ces deux dames élégantes aux cheveux argentés qui lancent : « à demain », tandis qu’un étudiant leur tient la porte. Un bénévole d’une association caritative vient se renseigner et repart avec quelques flyers. Une jeune fille dépose les clés de son appartement pour sa mère qui viendra les chercher plus tard… « Cette mixité sociale nous plaît », souligne Malo en rangeant les clés sous le comptoir.
Maeva et lui espèrent ouvrir une autre épicerie du même type en centre-ville : à petits prix, anti-gaspi, encourageant le lien social et, bien sûr, avec un coin dédié aux Cafés fraternels.
(quartier de la gare d'Aix-en-Provence), de 10 heures à 20 heures.
contact@yapagaspi.com